La Nouvelle Dynamique de la Société Civile de la Tshopo (NDSCI) a saisi, ce lundi 24 mars 2025, le Procureur Général près la Cour d’Appel de la Tshopo afin de réclamer l’ouverture des enquêtes approfondies sur les vols à répétition de fonds publics au bâtiment administratif de l'Université de Kisangani (UNIKIS).
Dans sa correspondance signée par Gentil Sefu Byamungu, président ad intérim, la NDSCI s’indigne du manque de clarté et de réactivité de la gestion universitaire face à ces incidents troublants, qui se multiplient sous le mandat du Recteur, le Professeur Jean-Faustin Bongilo.
Selon cette structure de la société civile, l’université a signalé trois cas de vol d’argent en espèces conservé dans la caisse de l’institution. Or, ces vols présentent plusieurs anomalies qui interrogent :
Aucune porte n’a été forcée lors des effractions signalées.
Les agents de sécurité de la société "Dieu Exauce Protection" (DEP) n’ont constaté aucun mouvement suspect.
Le montant exact volé n’a jamais été communiqué officiellement par le Recteur, mais des fuites évoquent des centaines de milliers de dollars.
Pourquoi des sommes aussi importantes étaient-elles conservées dans les bureaux, au lieu d’être déposées en banque, comme l’exige la réglementation fiscale en vigueur en RDC, s'interroge la NDSCI ?
Pour la Nouvelle Dynamique de la Société Civile, ces vols répétés ne peuvent être le fruit du hasard. Selon elle, seules des personnes impliquées dans la chaîne des dépenses de l’université pouvaient être informées de la présence de ces fonds dans les locaux.
« Si ces montants dépassaient les seuils autorisés par la réglementation, cela signifie que ces vols en série sont probablement orchestrés de l’intérieur, au sein du service des finances de l’université. Comment expliquer que le Recteur, malgré ces incidents successifs, n’ait jamais pris de mesures disciplinaires contre les suspects ? » s’interroge encore la NDSCI.
Face à cette opacité inquiétante, la société civile demande au Procureur Général d’ordonner des enquêtes sérieuses et indépendantes afin d'identifier les responsables présumés de ces vols, démanteler le réseau mafieux qui gangrène le service des finances de l’université de Kisangani et engager des Poursuites judiciaires contre tous les auteurs et complices de ces actes inciviques.
Rédaction.