À la veille de la publication du gouvernement Suminwa 2, les membres de l’Union sacrée rivalisent de stratégies pour capter l’attention du président de la République. Entre campagnes médiatiques tapageuses, déclarations de fidélité et désormais… tenues aux couleurs du chef de l’État, le jeu politique vire parfois à la mise en scène. Décryptage d’une atmosphère où la politique prend des allures de parade.
En République Démocratique du Congo, la sortie imminente du gouvernement Suminwa 2 suscite une agitation fébrile au sein de l’Union sacrée de la Nation. Dans cette famille politique du chef de l'État, les ambitions se dévoilent, les postures s’affichent, et les stratégies de visibilité se multiplient, chacune plus audacieuse que l’autre.
L' Objectif est de séduire le chef de l’État, Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo, et se faire une place dans la prochaine équipe gouvernementale.
Au-delà des déclarations d’engagements renouvelés à la vision présidentielle ou des bilans vantés à travers les médias et les réseaux sociaux, certains leaders politiques ont franchi un nouveau cap : celui du « culte de la visibilité vestimentaire ».
La dernière illustration en date a eu lieu le samedi 2 août à Kinshasa, lors d’une rencontre stratégique entre le président de la République, le présidium et d’autres cadres influents de l’Union sacrée.
Ce qui devait être une réunion politique a parfois pris des allures de mise en scène théâtrale. Plusieurs participants arboraient des tenues cousues sur mesure à partir d’un pagne imprimé avec la photo du président de la République, flanqué de la mention « Union sacrée de la Nation ».
Vestes, chemises et robes assorties : tout semblait pensé pour marquer les esprits, et surtout capter l’attention du chef de l’État.
Certains observateurs ont même comparé l’atmosphère de cette rencontre à une cérémonie de mariage ou à une soutenance académique.
Le ton, le décor et les accoutrements ont contribué à transformer ce moment politique en une démonstration presque cérémoniale de loyauté personnalisée.
Mais Félix Tshisekedi, réputé pour sa lucidité et sa maîtrise des codes politiques, n’est pas dupe.
Selon des indiscrétions recueillies, le président n’aurait pas manqué de rappeler, à mots couverts, que ce genre de campagnes tapageuses ne constitue en rien un critère de nomination. Il aurait même mis en garde certains ministres engagés dans cette « opération de charme » médiatique.
Rédaction.