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RDC : la participation au conclave de Kabila coûte cher à plusieurs partis d’opposition

Rédaction
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Le gouvernement de la République démocratique du Congo a annoncé la suspension des activités de plusieurs partis politiques de l’opposition sur l’ensemble du territoire national. Parmi les formations concernées figurent la LGD de Matata Ponyo, La Piste de Seth Kikuni, ainsi que le parti de Théophile Mbemba.

Cette décision, officialisée dans un arrêté signé par le vice-Premier ministre et ministre de l’Intérieur, Jacquemin Shabani, évoque des « manquements graves » imputés à ces partis. Les autorités reprochent à leurs dirigeants d’avoir pris part au conclave de l’opposition tenu à Nairobi les 14 et 15 octobre 2025, rencontre organisée sous l’égide de l’ancien président Joseph Kabila.

Selon le gouvernement, la participation de ces leaders à la réunion de Nairobi constitue une forme d’adhésion à une idéologie hostile à la République, assimilée à un soutien indirect à la rébellion de l’AFC/M23.
Joseph Kabila, actuellement condamné à mort par la justice congolaise pour haute trahison, est accusé par Kinshasa d’avoir soutenu des mouvements armés responsables d’attaques à l’Est du pays.

« La présence de certains responsables politiques à Nairobi s’inscrit dans une démarche de déstabilisation du pays. Elle équivaut à une adhésion à une philosophie d’agression contre la RDC », indique le communiqué signé par Jacquemin Shabani.

Le ministère de l’Intérieur justifie la suspension comme une mesure conservatoire, visant à préserver l’ordre public et la stabilité des institutions. Cette décision s’ajoute à d’autres mesures similaires prises plus tôt contre des partis tels que le PPRD et l’ATD, également accusés d’entretenir des liens avec le cercle de l’ancien chef de l’État.

Selon les autorités, le mouvement « Sauvons la RDC », lancé lors du conclave de Nairobi, aurait pour objectif le renversement du pouvoir en place, ce qui a conduit le gouvernement à geler les activités des partis ayant pris part à la rencontre.

Jusqu’à présent, les responsables des formations concernées n’ont pas encore officiellement réagi à cette décision. Toutefois, plusieurs observateurs estiment que cette suspension risque d’accentuer les tensions politiques dans un contexte déjà marqué par une forte polarisation entre majorité et opposition.

Franck YENGA
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