Lors de la 30ᵉ Conférence des Parties sur le changement climatique (COP30), qui se tient à Belém, au Brésil, le Président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix-Antoine Tshisekedi Tshilombo, a lancé un appel pressant à la mise en œuvre effective du financement climatique de 300 milliards de dollars par an, conformément aux engagements pris lors de la précédente conférence à Bakou.
« Comme je l’ai mentionné à l’entame de mon propos, nous devons agir. Je recommande l’application effective des engagements pris à Bakou, en l’occurrence le décaissement de 300 milliards de dollars par an. Je formule vivement le vœu que la COP30, ici à Belém, marque un départ dans notre volonté commune de léguer aux générations futures une planète où il fera beau vivre », a déclaré le Chef de l’État congolais.
Félix Tshisekedi a salué la tenue de cette trentième édition de la COP, symbole de la détermination des nations à faire face ensemble aux défis climatiques mondiaux. Il a souligné que la lutte contre le changement climatique occupe une place centrale dans la gouvernance de la RDC, pays doté d’un patrimoine environnemental majeur, notamment avec le bassin du Congo, deuxième poumon vert de la planète.
« Sur le plan institutionnel, nous avons engagé des réformes majeures pour assurer la transparence et la crédibilité du marché de carbone, notamment avec la création d’une autorité de régulation », a-t-il indiqué.
Le Président Tshisekedi a également salué l’initiative “Tropical Forest Forever Facility” portée par le Brésil, tout en exprimant la volonté de la RDC de coopérer avec ce pays et d’autres partenaires internationaux pour garantir la réussite de ce projet.
« Mon pays est disposé à coopérer avec le Brésil et d’autres partenaires impliqués pour la réussite de celle-ci », a-t-il affirmé.
Le Chef de l’État a réitéré l’ambition de la République démocratique du Congo de devenir un pôle énergétique propre pour l’ensemble du continent africain. Il a rappelé que le pays dispose d’un potentiel hydroélectrique exceptionnel, estimé à plus de 44 000 MW sur le seul site du Grand Inga.
« Ce potentiel est destiné non seulement à alimenter notre consommation nationale, mais aussi à contribuer à l’électrification verte du continent africain », a précisé Félix Tshisekedi.
Pour concrétiser cette vision, le gouvernement congolais a créé l’Agence nationale de l’électrification et des services énergétiques en milieu rural et périurbain (ANSER), chargée de promouvoir un accès équitable et durable à l’énergie sur l’ensemble du territoire.
Franck YENGA
