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Suspension des motions et pétitions : Kinshasa impose le silence aux assemblées provinciales

Rédaction
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Face à la montée des tensions politiques dans plusieurs provinces, le gouvernement central semble décidé à reprendre la main. Réunis à Kinshasa depuis ce mercredi 5 novembre, les gouverneurs, vice-gouverneurs et membres des bureaux des assemblées provinciales participent à un atelier de concertation axé sur la stabilité des institutions provinciales.

Au cœur des discussions : la recommandation du Vice-premier ministre, ministre de l’Intérieur, Jacquemain shabani Lukoo, invitant les assemblées provinciales à prendre une résolution suspendant les motions et les pétitions contre les gouverneurs et les membres des bureaux des assemblées provinciales durant la période de guerre que traverse la RDC.

Selon le VPM, ces démarches politiques à répétition « plongent les provinces dans un cycle d’ingouvernabilité sans fin » et nuisent à l’unité nationale en période de crise sécuritaire. « Le gouvernement de la République ne laissera plus les provinces sombrer dans l’instabilité. Toutes les mesures fortes seront envisagées pour garantir la stabilité des institutions », a-t-il prévenu.

En contrepartie, Jacquemain Shabani  a appelé les gouverneurs à adopter une gestion orthodoxe, transparente et concertée avec les bureaux des assemblées provinciales.

Il a insisté sur la nécessité d’un dialogue constant entre exécutifs et législatifs provinciaux pour la mise en œuvre des programmes et projets d’intérêt majeur, qu’ils soient financés par le gouvernement central, les provinces ou les partenaires techniques et financiers.

Le VPM a également rappelé que le gouvernement pourrait recourir, si nécessaire, aux prérogatives extrêmes prévues par la Constitution notamment aux articles 197 et 198 pour préserver la stabilité des institutions provinciales. « Nous n’hésiterons pas à user de tous les moyens légaux pour éviter le chaos politique dans les provinces », a-t-il martelé.

Cependant, certains observateurs dénoncent déjà ce qu’ils considèrent comme une tentative de museler la démocratie provinciale sous prétexte de la guerre.

Des voix s’élèvent pour rappeler que les motions sont un instrument constitutionnel de contrôle des exécutifs provinciaux.
« La stabilité ne doit pas rimer avec la soumission », a réagi un activiste pro-démocratie de Kisangani. 

Reste à savoir si les assemblées provinciales suivront cette ligne imposée par Kinshasa  ou si elles défendront leur liberté d’action face à un pouvoir central de plus en plus interventionniste.

Rédaction.
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