Dernières Nouvelles

6/trending/recent
Type Here to Get Search Results !

RDC : La coalition AFC/M23 veut gérer les universités en zones occupées, le ministère de l'ESU proteste fermement

Le Ministère de l’Enseignement Supérieur et Universitaire (ESU) de la République Démocratique du Congo a exprimé, ce lundi 19 mai 2025, sa vive préoccupation et  condamne avec la plus grande fermeté les récentes décisions prises par la coalition rebelle M23/AFC concernant la gestion des établissements d’enseignement supérieur dans les territoires actuellement sous son contrôle, notamment dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu.

Selon un procès-verbal largement diffusé sur les réseaux sociaux, cette coalition armée aurait mis en place une série de mesures visant à rompre tout lien institutionnel entre les établissements concernés et l’autorité de tutelle à Kinshasa. Parmi les actions dénoncées figurent :

La désignation d’une représentante locale du gouvernorat pour superviser les institutions universitaires ;

La centralisation locale des frais de scolarité par ledit gouvernorat ;

La création d’une commission parallèle chargée du contrôle et de l’homologation des diplômes.

Dans son communiqué officiel, le ministère qualifie ces mesures de « graves dérives illégales », estimant qu’elles menacent l’intégrité, la crédibilité et l’unité du système éducatif national. Il y voit une tentative flagrante d’instrumentalisation politique de l’éducation, avec des conséquences potentiellement désastreuses pour l’avenir des étudiants congolais.

« L’accès à une éducation de qualité est un droit fondamental garanti à chaque citoyen. Aucun groupe armé ne peut usurper les prérogatives de l’État en matière de gouvernance universitaire », souligne le communiqué.

Le ministère insiste également sur l’importance de l’harmonisation des programmes d’enseignement avec les standards régionaux et internationaux, condition indispensable à la reconnaissance des diplômes, à la mobilité académique et à l’employabilité des diplômés. 

Toute initiative s’écartant de cette vision est jugée non seulement illégale, mais également préjudiciable à l’ensemble du système éducatif congolais.

Face à cette situation qualifiée de « profondément alarmante », le Ministère de l’ESU en appelle à une réaction rapide et concertée de la communauté internationale, notamment des organismes en charge de l’éducation et des droits humains, afin de s’opposer à ces pratiques arbitraires et garantir la continuité du droit à l’éducation dans les zones affectées.

Rédaction

Enregistrer un commentaire

0 Commentaires
* Please Don't Spam Here. All the Comments are Reviewed by Admin.