Après avoir échangé avec la notabilité du Bas-Uélé ce lundi 19 mai 2025, Chançard Bolukola Osony, coordonnateur intérimaire du Fonds spécial de répartition et d'indemnisation aux victimes des activités illicites de l'Ouganda en République démocratique du Congo (FRIVAO), a entrepris une visite des infrastructures de la ville de Buta endommagées lors de l'occupation illégale de certaines parties de l'ex-Province Orientale par l'armée ougandaise.
Accompagné du gouverneur de la province du Bas-Uélé, des députés provinciaux, des notables et de quelques acteurs de la société civile, Chançard Bolukola a parcouru plusieurs sites emblématiques, témoins des actes de sabotage perpétrés par l'armée ougandaise.
Parmi les infrastructures visitées figure l’hôpital général de Buta, qui fonctionne aujourd'hui dans des locaux préfabriqués. Les bâtiments d’origine ont été complètement saccagés par les militaires ougandais, qui ont emporté le matériel médical et d'autres biens essentiels. Certains vestiges de ces équipements restent visibles sur le site. Cette situation compromet gravement la qualité des soins, qui ne répond plus aux normes sanitaires requises.
Le coordonnateur a également visité l'aéroport national de Buta, autrefois transformé en camp militaire par l'armée ougandaise. Avant leur retrait, les militaires ougandais ont non seulement pillé les installations, mais ont également emporté les équipements de balisage et d'autres infrastructures aéronautiques. L'endroit servait de centre de détention, où des actes de torture étaient perpétrés.
Cette visite a permis au coordonnateur intérimaire du FRIVAO de constater de visu l'ampleur des destructions causées par l'armée ougandaise à Buta.
Elle s’inscrit dans le cadre de l’évaluation des réparations à entreprendre pour l’indemnisation collective des victimes.
Peu avant cette tournée, le gouverneur et les députés provinciaux ont présenté au FRIVAO lors de la réunion les projets prioritaires de réhabilitation, notamment la reconstruction de l’hôpital général et de l’aéroport. Ils ont également évoqué la situation d'autres infrastructures détruites, telles que des écoles, des bâtiments et des ponts endommagés par les bombardements ougandais.
Rédaction.