La rencontre s’est tenue dans les locaux du bâtiment administratif 1925.
Accueilli avec chaleur et enthousiasme, le Secrétaire général a écouté attentivement les doléances exprimées par Dieudonné Komoy Bahelani, chef de division, qui a salué la visite de leur autorité hiérarchique avant de brosser un tableau sombre des conditions de travail du service.
« Un seul local abrite tout notre personnel, entraînant promiscuité et entassement des services. Nous manquons de matériel de base : pas de kit informatique, pas d’électricité, pas de fournitures de bureau. Nos documents sont saisis dans des cybercafés extérieurs, ce qui retarde notre travail », a-t-il dénoncé.
Il a également évoqué l'ingérence d'autres services dans les prérogatives de la division, notamment l'inspection territoriale et les divisions de l’Intérieur et des Affaires coutumières, ainsi que les difficultés à obtenir l’autorisation de mener des missions de vulgarisation dans les entités territoriales décentralisées (ETD). Il a aussi déploré l’absence de soutien des partenaires techniques et financiers, à l’exception d’ENABEL dans le territoire d’Isangi.
Face à ce constat, la division a demandé à leur autorité de faire un lobbying auprès des autorités pour l'octroi d’équipements, la reprise du versement des frais de fonctionnement, la mécanisation des agents non payés, ainsi qu’un plaidoyer pour une meilleure implication des partenaires.
En réponse, le Secrétaire général Flory Mokambia a assuré que des efforts sont en cours : « J’ai déjà transmis un arrêté d’admission sous statut pour les nouvelles unités. Je vais me battre pour leur mécanisation, et je m’engage à suivre personnellement ces dossiers. Mon souhait est que tous soient mécanisés pour bénéficier de leurs droits. »
Il a également souligné l’importance stratégique de la division dans la mise en œuvre de la réforme de la décentralisation :
« La division est le prolongement du Secrétariat général en province. Elle a la responsabilité de suivre l’exécution des politiques de décentralisation au niveau des provinces, villes, communes, secteurs et chefferies. Nous devons encadrer les animateurs de ces entités et assurer le suivi de la gouvernance locale. » a-t-il martelé.
Il a aussi Insisté sur l’importance de la réforme:
« Si la décentralisation échoue, c’est la balkanisation qui nous guette. Elle est un pilier de la cohésion nationale. Les ETD doivent comprendre que le développement ne vient plus de Kinshasa, mais doit être initié localement. »
Il a enfin exhorté la division à défendre ses attributions et à ne pas les laisser usurper.
La rencontre s’est achevée sur un échange interactif entre le Secrétaire général et les agents, permettant d’approfondir certaines préoccupations.
Rédaction
